LE SITE DE XAVIER DOLE — IMAGIER

Boni and Klayn

Boni und Klayd, le très célèbre couple de gangsters américains, porta très haut et très en couleur le mythe de la beauté sauvage d’une jeunesse aux appétits de vitre peut-être un peu excessifs 🥳… n’est-ce pas ?

Comme chacun sait ou pas, les deux amantueurs périrent dans leur auto criblée de balles par les policiers en 1934.

La mythologie brodée autour d’eux généra une telle fascination auprès du publique que plus de 20.000 personnes assistèrent à leur funérailles.

Bien… s’est pas pour vous décevoir, mais dans mon image, il ne s’agit pas des mythiques Boni und Klayd, mais des très beaucoup moins connus Boni and Klayn1.

Quand – comme c’est indiqué dans la légende sous l’image – le commissaire Padok les retrouva, plus de quatre-vingt ans (il avait 30 ans quand il fut mit sur l’enquête + 30 ans de recherche + 20 ans de psychanalyse pour se remettre… Ah… non je me trompe ; les 20 ans de psychanalyse c’est après, et les 30 ans avant l’enquête ne comptent pas. Donc je corrige : il les retrouva plus de 30 ans après leur premier forfait. C’est dire à quel point la chose fut loooonnnngue. Le commissaire touchait enfin au but qu’il s’était assigné : se venger des deux affreux qui lui piquaient ses billes à la récré dans la cour de la maternelle.

Pourquoi temps de tant… heu… tant de temps ? – me direz-vous ou pas. Hé bien voilà : le commissaire Padok2 passait le plus clair de ses nuits au padok justement. Oui, c’était un fervent des loooonnngueeeuus nuits de sommeil (de 19h le soir à 8h le matin).

Manque de bol, quand il ne roupillait pas, Boni and Klayn eux, roupillaient (de 8h le matin à 19h le soir), car tous deux étaient fanatiques de danse folklorique forestière et nocturne. Jamais ne manquaient leur rendez-vous avec la lune (🎶 et le soleil et le soleil et le soleil l’attend 🎶) ; ce qui fait que – bien qu’habitant le même village, le commissaire Padok ne croisait jamais Boni and Klayn, les uns et l’autre dormant dans leur lit douillet chacun leur tour.

🌜 Mais une nuit vers minuit, Padok sort du padok victime de l’insomnie ennemie et – soucieux de sa santé – sort pour une petite promenade nocturne. « Ça peut pas faire de mal » se dit-il. Il se dit aussi : «Tiens, c’est pleine lune et on voit bien clair ; je m’en vais faire un tour au bois ». Mais à l’orée du bois y voit quoi ? Ben tiens ! les deux zigotos dansant l’rondo.

Le commissaire Padok est champion toutes catégories d’angoisse existentielle. Quel choc s’est alors quand y s’rend compte que – bien que passablement aviné – les deux oiseaux tant longtemps recherchés sont heureux 😊 ! Et ça, d’voir ça, s’en est trop. L’angoisse existentielle sus-mentionnée l’saisi, son vieux cœur bondit et – tant l’émotion l’pourrit – qu’il trépas sans crier gare hop… 💀 comme ça.

C’est ainsi que Boni and Klayn continuèrent paisiblement leurs petites danses forestières en toute impunité, et ce jusqu’à leur mort à cent trente ans et des poussières à l’état desquelles y retournèrent aussi sec.

Oui je sais, cette histoire est immorale mais que voulez-vous ?

Malgré leur vie aventureuse et – il faut bien le reconnaître – plutôt spéciale, jamais Boni and Klayn ne firent comme Boni and Klayd, la une des journaux ni ne passèrent à la télé l’dimanche après-midi chez Jak Martun. Pourquoi mon dieu pourquoi ?

Si vous avez des éléments de réponse à cette dernière question, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

À la prochaine les ptit(e)s ami(e)s 🐦.

  1. Vous remarquerez que la phrase écrite sous l’image est en un drôle de français. Et bien chers amis c’est une exclusivité du Rigolart ! Vous avez l’incroyable chance de faire partie des premiers lecteurs de cette nouvelle langue, j’ai nommé le fransè nouvô. ↩︎
  2. Le commissaire Padok n’était pas plus commissaire que ma cousine germaine ou moi. C’est le traumatisme du vol qu’il subit à l’âge de huit ans qui – trente années après – dont dix de psychanalyse – l’amena à adopter ce titre de commissaire et à s’engager dans cette longue traque. Question âge, on en conclut qu’il avait au moment des faits évoqués dans ce récit – si vous faites le calcul :
    8 + 50 + 30 = 88 ans, âge respectable s’il en est. Heu… j’m’ai ptêt trompé, j’sais pas 🥸.  ↩︎

Commentaires

2 réponses à “Boni and Klayn”

  1. Avatar de Philippe Gerbaud
    Philippe Gerbaud

    Cher mossieu Dole jé biun lu vot istoir, j’avou keu j’conésé pa se komisèr Padok s’keu just vou dir sé keu si se fu l’komisèr Finot ki s’été okupé d’vo Boni und Klayn sé dernié auré été vit fé biun fé sou léverouy. Il nia ka voir komen l’komisèr Finot a traké lé Rapetou san relach pour finir par lé envoyé a l’ombr. Padok efectivmen pa plu komiser kun poto roz. Deu no joury on se per dan l’angois égzistansièle et lé analysy psikotru, é pendan s’tan lé méchany cour toujour. Tiun on auré biun bezoin dun komisèr Finot pour remetr lö mond à l’endroi. J’invit vo lekteury à lir set sombr istoir imoral pour sen fer ön idé. Kordialmen

    1. Avatar de Xavier Dole

      Mon chèr Meusieu Gerbaud,

      Je n’è pa konèsans de se komisèr Finot. Pourtan an mon jen aj – mèm si se n’étè pa mon bol de chôcôla – ol m’arivè parfoi de lir Mickey, Mickey-Parade é ôtreu titry Oualdisnèyun.
      Mèrsi donk de m’ouvrir lé z-ieuy sur tou ön pan de kultur unkonu de moi. Je m’an vè de seu pa a lo bibliotèk d’Octon – lo plu proch de mo vilaj – a lo rechèrch de kèlkeu titry apt a konblé ce trou béan dan lo plakar me tenan lieu de tèt, tèt – soi di an pasan – déja pasableman ankonbré.

      Kordialman itou é a lo prochun mon chèr Meusieu Gerbaud.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *