
Une des choses que j’ai réussi à pointer dans mon utilisation d’Internet – et notamment des messageries – c’est une tendance à garder un œil sur ce qui pourrait arriver. Par exemple, si je laisse mon client mail ouvert (Thunderbird), je vais avoir une notification à chaque message arrivé, idem pour les réseaux sociaux. Et pour les sujets qui m’intéressent, toujours à me poser la question si ça a bougé, s’il y a du changement.
Connecté… rester connecté ; c’est s’interdire d’approfondir des choses personnelles ; ou mieux, c’est s’autoriser à ne pas approfondir ! Car approfondir demande de l’énergie et il faut en avoir. Le problème étant que l’hyperconnexion pompe notre énergie sans qu’on en profite vraiment. Même plus, ça aboutit au vide… qu’il faut vite combler par une… hyperconnexion. C’est mon expérience.
J’aime bien les ordinateurs. Je trouve que c’est un outil magnifique qui m’a donné beaucoup de plaisir et m’a permis de réaliser bon nombre de projets passionnants.
Mais comme beaucoup, je me suis laissé happer par le mirage de la connexion au réseau. Bien sûr, il fallait que je le vive vraiment pour en sentir et en comprendre les conséquences sur moi et – dans la faible mesure de mes possibilités – sur le monde humain dans lequel je vis.
Pour tenter de sortir de cette hyperconnexion, j’ai donc commencé à mettre en place un certain nombre de petits et moins petits trucs pour regagner en autonomie, en énergie et en créativité à bon escient. En voilà quelques-uns :
- Sur mon navigateur, je n’utilise plus que très peu d’onglets. En fait, uniquement le nombre d’onglets nécessaires pour l’activité que je mène sur le moment. Je ferme tout le reste, histoire de ne pas être tenté ou distrait par autre chose que le travail ou/et le plaisir qui m’occupent. Souvent, je n’ai qu’un onglet ouvert ; trois au maximum… et c’est reposant.
- Sur mon navigateur également (Firefox), je n’utilise plus la barre de marques pages. Tout ça est fermé pour que je n’ai plus tout, tout le temps sous les yeux. Pour aller sur un site, je tape le plus souvent son nom dans la barre d’adresse ou – si je ne me souviens plus du nom du site, j’ouvre mes marques pages qui sont peu nombreux et bien rangés.
- Histoire de ne pas être distrait par des notifications, mon client mail (Thunderbird) reste fermé, sauf quand j’ai besoin d’écrire à quelqu’un. Sauf exception, relever mes messages le matin et le soir me suffit.
- Depuis que j’ai quitté Facebook, je suis moins soumis à tout un flot d’infos et idioties qui me plombaient la tête. Finies les coups d’œils répétés et qui souvent se prolongeaient avec au bout cette sensation d’être vidé de sa substance.
- Je ne suis plus que sur un réseau social : Mastodon. C’est beaucoup moins addictif, dans la mesure où je ne m’y rend que pour consulter mon flux qui n’est constitué que des messages postés par les personnes qui m’intéressent, et pour poster un message de temps en temps, quand j’ai besoin de dire quelque chose. J’y partage aussi parfois des messages d’autres que moi.
Ces quelques petites choses semblent peu de choses. Elles ne sont qu’une part un peu visible de ma recherche de repositionnement dans la vie, avec moi-même, ceuxelles qui m’entourent et la société dont je fais partie.
À suivre sans forcément de cohérence, on verra.
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